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Parce que l'extrême sud de la Corse, ce n'est pas que les plages, ce blog ambitionne de faire découvrir à tous la végétation arboricole du triangle Sartè (Sartène) - Bunifaziu (Bonifacio)- Purti Vecchju (Porto Vecchio), langue de terre racée au fond du sud... Un peu d'esprit naturaliste, quelques notions agricoles et alimentaires, une pincée de technique sur le travail et l'usage du bois.







In memoriam fidelis












vendredi 12 février 2010

Mythe et légende du chêne-liège



Le chêne est presque aussi vieux que la planète elle-même, puisqu’il existait au crétacé, avant l’époque tertiaire. Il semble qu’il ait constitué l’essence dominante des grandes forêts couvrant le sol, notamment en Europe. Le chêne, si répandu dans notre pays, fut certainement un totem et pendant longtemps il fut entouré d’un aspect religieux, tant par le paiens que par les chrétiens.

1) Le Chêne et les religions païennes

Dans la civilisation pré-chrétienne, l’influence des arbres, et de façon plus générale, de la forêt, est énorme ; elle détermine l’activité sociale et économique, même dans ce qu’elle a de plus rudimentaire.

Le chêne a été vénéré dès la plus haute Antiquité, non seulement pour son utilité, mais pour sa vigueur, l’ampleur et la majesté du développement que sa longue existence lui permet d’acquérir.

Nul ne s’étonnera donc de l’importance du chêne dans l’imaginaire des peuples. Il a déjà une grande part dans l’histoire des juifs, puis des Grecs ; les Chênes de Mambré sont les premiers arbres sacrés dont le souvenir a été transmis, siècle après siècle.

Les latins distinguaient le chêne blanc de l’Yeuse. Celui-ci atteignait souvent, comme aujourd’hui, en Italie et en Espagne, de grandes dimensions, tel celui que Pline cite, près de Tusculum, dont le tronc dépassait 10 m de circonférence.

Nous retrouvons le chêne, à la fois dieu et temple, dans la religion des Gaulois. Teutatès et Esus étaient représentés par des chênes, situés au milieu d’immenses forêts, dans lesquelles les druides initiaient le peuple aux mystères sacrés et invoquaient le « Dieu Chêne ».

Les forêts furent non seulement les premiers temples des Gaulois, mais aussi des Germains et des Scandinaves. En Germanie, le chêne, consacré à Thor, était adoré vivant, et honoré après sa mort.


2) Le chêne et les premiers chrétiens

En adaptant bon nombre de coutumes païennes à leurs cultes, les chrétiens facilitèrent la diffusion de l’Evangile. Ainsi, ils installèrent souvent de petites chapelles dans de beaux chênes. Il reste encore quelques-uns de ces arbres dans certaines régions, comme en Normandie et en Bretagne.

Jusqu’au XIIème et au XIIIème siècles, et même après, on trouve le culte du chêne, surtout en Bretagne et dans les pays basques. Dans beaucoup de régions, il existait un chêne devant la maison familiale, et détruire cet arbre, planté par les ancêtres, était infamant. Ainsi, dans les Pyrénées par exemple, on était persuadé que celui qui abattait un Tauzin mourrait dans l’année, d’où le nom d’ « arbre de la malédiction » qui lui avait été donné.

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